Nous invitons les experts de la communauté des feux de broussailles à faire des exposés à notre conférence.
George Abbott, Ph. D.
De nouvelles pistes et de nouveaux partenariats peuvent-ils nous aider à nous attaquer à la nouvelle normalité?
Date / heure : Mardi 19 novembre de 8h20 à 9h05
Résumé : La saison des incendies de 2017 était, de loin, la pire saison des incendies de l’histoire de la Colombie-Britannique. Plus de 1,2 million d’hectares ont été ravagés par les flammes, plus de 65 000 citoyens ont été déplacés pendant jusqu’à plusieurs semaines, et le coût total s’est élevé à presque 600 millions de dollars (sans compter les pertes en ressources naturelles). Les événements dramatiques survenus en 2017 ont rapidement mis en évidence les faiblesses et lacunes du cadre de travail provincial en matière d’intervention en cas d’incendie et de gestion des catastrophes. À la fin de 2017, le gouvernement nouvellement élu de la Colombie-Britannique a sollicité la chef Maureen Chapman et George Abbott pour siéger en tant que coprésidents dans le cadre d’un examen des incendies et des inondations de 2017. Les coprésidents ont fait état de leurs conclusions en mai 2018, lesquelles comprenaient 108 recommandations énoncées dans le rapport Addressing the New Normal: 21st Century Disaster Management in British Columbia.
Le rapport Abbott-Chapman (ci-après, le « Rapport ») critique de nombreux éléments du cadre existant en matière d’incendies et d’inondations, notamment l’insuffisance des mesures existantes relativement à la préparation et la prévention. Ces mesures ne représentent qu’une infime partie des dépenses totales, contrairement aux dépenses consacrées aux mesures d’intervention, et sont souvent fragmentées et incohérentes. Le Rapport soutient que les défis affrontés en 2017 n’étaient pas anormaux, qu’ils forment un indicateur très parlant d’une « nouvelle normalité » climatique qui présente des effets imprévisibles et de plus en plus volatils sur l’assise territoriale. Le Rapport demande la mise en place de nouveaux partenariats robustes entre le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux, les gouvernements autochtones et les administrations locales. De tels partenariats doivent également être créés entre les gouvernements et les associations non gouvernementales représentant l’industrie, les entrepreneurs forestiers, les propriétaires de ranch, les agriculteurs et les pourvoyeurs.
Le Rapport plaide en faveur de nouvelles pistes relatives à la préparation, à la prévention, à l’intervention et au rétablissement qui tiennent compte des connaissances autochtones et locales (comme un plus grand recours au brûlage dirigé de prévention) et qui font un meilleur usage (et un usage plus fréquent) des technologies pour la détection des dangers et la communication avec les partenaires. Conformément au Cadre d’action de Sendai de l’ONU, le Rapport interpelle les paliers supérieurs gouvernementaux à fournir un financement stable et durable pour relever les défis actuels liés aux changements climatiques. Ma présentation propose une réforme de la politique publique qui se veut conforme au Rapport.
Wildland Fire Canada 2019 souhaite la bienvenue à M. George Abbott, Ph. D., l’un de ses conférenciers vedettes. En 2017, M. Abbott a coprésidé l’analyse des incendies et des inondations de Colombie-Britannique de pair avec la chef Maureen Chapman. Leur rapport, achevé et publié en mai 2018, a servi de guide à la province pour améliorer ses interventions en cas d’incendie et d’inondation. Abbott a également été député de Shuswap pendant 17 ans, dont 12 qu’il a passés à diriger les ministères de la Santé, de l’Éducation, des Relations avec les autochtones et de la réconciliation, de la Gestion durable des ressources ainsi que des Services aux collectivités, aux autochtones et aux femmes. Avant de se lancer en politique provinciale, il avait été agriculteur, représentant de l’administration locale et enseignant dans un collège. Abbott a récemment terminé un doctorat en sciences politiques de l’Université de Victoria, et terminé un livre sur la politique en C.-B. sous les libéraux (titre : Prescription Before Diagnosis: Politics and Public Policy in the BC Liberal New Era, 2001-2005).” top=”null” bottom=”null” left=”null” right=”null”]
Timothy Brown, Ph. D.
À quoi ressemble la résilience aux incendies de forêt dans un monde extrême?
Date / heure : Mardi 19 novembre de 9h05 à 9h50
Résumé : Les changements climatiques anthropiques constituent un facteur essentiel pour les feux de forêts d’aujourd’hui, puisqu’un climat plus tempéré laisse place à des événements plus extrêmes et de plus longue durée. Mais les changements climatiques ne sont pas les seuls responsables des incidences des incendies. Les feux de forêt forment le système physique et social le plus complexe connu, et nous semblons observer une convergence d’événements climatiques, de combustibles et de personnes qui a commencé au début du vingtième siècle et qui se traduit en incendies plus extrêmes aujourd’hui. Dans plusieurs régions géographiques, des activités agressives de suppression et des changements dans l’utilisation des terres ont modifié la végétation et ont fait grimper la disponibilité des combustibles. Les gens se déplacent dans des régions sujettes aux incendies de forêt et les récents feux en Californie illustrent bien comment les feux se déplacent vers les gens. Le risque est égal à la vulnérabilité multipliée par la menace, où le risque constitue des menaces quantifiables connues. La résilience, quant à elle, un résultat souhaité des organismes de gestion des incendies et des collectivités, comprend de nombreux événements inconnus, non caractérisés et de faible probabilité. Voilà qui soulève une multitude de questions, dont les suivantes : À quoi ressemble une collectivité résiliente aux incendies de forêt? Comment peut-on gérer les paysages pour assurer la résilience aux événements extrêmes? Que signifie la résilience climatique dans le cadre de la gestion des incendies de forêt? Comment déterminer si nous réussissons à assurer la résilience? Cette présentation aborde une série de réflexions sur la grande question « À quoi ressemble la résilience aux incendies de forêt dans un monde extrême?
Wildland Fire Canada 2019 souhaite la bienvenue à M. Timothy Brown, Ph. D., à titre de conférencier de marque à notre conférence. Brown est directeur du Western Regional Climate Center ainsi que du Program for Climate, Ecosystem and Fire Applications au Desert Research Institute (DRI) de Reno, dans le Nevada. De plus, il travaille à la faculté des études supérieures de l’University of Nevada, pour le Reno Atmospheric Sciences Program, et agit comme agrégé supérieur principal adjoint à la Monash University School of Earth, Atmosphere and Environment de Clayton, dans l’État de Victoria, en Australie. Ses principaux champs d’intérêt au DRI incluent les suivants : les relations entre les feux de broussaille, le climat et les conditions météorologiques; l’environnement des incendies de forêt; le développement d’applications permettant la planification de la gestion des feux de broussaille ainsi que la prise de décision et les politiques à ce sujet; et, l’interface entre la science et la prise de décision.
Armel Castellan
Les histoires d’un météorologue affecté au centre provincial de coordination des urgences en Colombie-Britannique pendant deux saisons records consécutives en matière d’incendies et de fumée.
Date / heure : Mercredi 20 novembre de 8h05 à 8h50
Résumé : à venir bientôt
Wildland Fire Canada 2019 souhaite la bienvenue à Armel Castellan, qui est météorologue de sensibilisation aux alertes du Service météorologique du Canada, Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) à Victoria (Colombie-Britannique). Au cours de sa carrière, Armel Castellan a mis l’accent sur certains thèmes de prédilection : les renseignements météorologiques et climatiques personnalisés pour les besoins de la sécurité civile et des interventions en cas d’urgence; et, les communications et l’interprétation dans les domaines météorologiques et climatiques. Travaillant avec des clients internes et externes, il aide à comprendre des renseignements météorologiques et climatiques personnalisés qui favorisent la prise de décisions d’exploitation visant à assurer un niveau optimal de sécurité, d’efficacité et de continuité des activités. En 2017 et 2018, qui étaient des saisons d’incendies de forêt sans précédent en Colombie-Britannique, il a apporté un soutien constant au Emergency Coordination Centre de la province afin d’aider à coordonner l’activité d’intervention et d’atténuation en cas de catastrophe. Ses clients comprennent des organismes de gestion des urgences dans l’Arctique et en Colombie-Britannique, Emergency Management BC, des municipalités, des ministères et organismes provinciaux et fédéraux, ainsi que les médias. Il est également responsable de la production et de la livraison de contenus météorologiques pour le groupe de travail technique provincial sur la sécheresse de la Colombie-Britannique.
David Flood
Viser la pleine participation en foresterie : l’autonomisation, la gestion et la prospérité
Date / heure : Mercredi 20 novembre de 10h55 à 11h40
Résumé : Dans le contexte canadien, les peuples autochtones ont dû endurer une constante évolution des politiques, lesquelles étaient axées sur l’alliance, sur l’exclusion, sur l’extinction, sur l’existence autorisée, sur la coexistence et, dernièrement, sur l’autodétermination. Depuis 1996, après la parution du rapport issu de la Commission royale sur les peuples autochtones, et à la suite de la jurisprudence relativement à la consultation, il y a eu en permanence de plus en plus d’occasions d’améliorer le bien-être socio-économique et la participation dans la gestion des intérêts sur les terres territoriales.
Les Premières Nations de la région du nord-est du lac Supérieur examinent une éventuelle réforme du régime foncier en Ontario comme moyen d’avancer vers une pleine participation dans les avantages tirés du secteur forestier et de la gestion forestière.
La conférence Wildland Fire Canada 2019 est fière d’accueillir David Flood, F.P.I. Membre de la Première Nation de Matachewan, David possède un diplôme combiné en foresterie et en technologie. Fort de ces compétences, il offre des services de foresterie opérationnelle et de soutien pour établir : Des plans de gestion forestière; Des plans d’aménagement du territoire; et, Des stratégies d’orientation et de défense d’intérêts politiques. Depuis 15 ans, David consacre son temps à la défense des intérêts des Premières Nations, notamment en participant à la planification des ressources naturelles et à la gestion des retombées découlant des politiques et des ententes directes. David est actuellement directeur général de Wahkohtowin Development (www.wahkohtowin.com), une société de développement régional appartenant à des Premières Nations, dont les activités se concentrent sur le développement des occasions d’affaires en foresterie et dans les secteurs de la biomasse.”
Tony Pesklevits
Élaborer des politiques pour les perturbations
Date / heure : Jeudi 21 novembre de 13h à 13h45
Résumé : à venir bientôt
Tony, père d’Anneke et mari de Lisa, vit à Smithers, en C.-B. Tony a intégré la fonction publique de la C.-B. en 2007, où il a travaillé comme planificateur de l’utilisation du sol, négociateur et directeur régional responsable des programmes de recherche, de géomatique et d’évaluation des effets cumulatifs, des espèces en péril, des poissons et de la faune de la province pour le tiers nord-ouest de la C.-B. Son travail consiste principalement à sortir des sentiers battus en matière de politique, à contribuer à la conception de stratégies sur le terrain à l’aide des communautés autochtones, des intervenants, de l’industrie et des gouvernements et à changer le cours des conflits sur les ressources naturelles. En 2017, Tony s’est vu confier le poste de directeur d’un secrétariat des politiques destiné à appuyer les comités exécutifs des ministères des Ressources naturelles de la C.-B. et à uniformiser des initiatives de politique importantes. En plus de détenir un diplôme universitaire en écologie forestière et en théorie des systèmes complexes de l’Université Dalhousie, Tony est récipiendaire du prix du premier ministre Leader émergent de la C.-B. et membre de la Conférence canadienne du Gouverneur général sur le leadership. Ses passions sont les problèmes épineux, la prévoyance stratégique, former des leaders du futur et produire du bran de scie. Il est actuellement conseiller stratégique pour le service de lutte contre les feux de forêt de la C.-B., où il aide à ériger une organisation et un cadre stratégique prêt à s’adapter aux perturbations.
Deanne Shulman
Faire carrière au sein du service des forêts des États-Unis : les perspectives d’une pionnière en gestion des incendies et son expérience sur la scène internationale
Date / heure : Jeudi 21 novembre de 8h05 à 8h50
Résumé : Deanne Shulman, une pionnière en gestion des incendies du service des forêts des États-Unis et première pompière-parachutiste aux États-Unis, partage son expérience et ses réflexions relativement à ses 37 années de carrière au sein du service des forêts. Elle se penche sur les répercussions des expériences des femmes dans les années 1970 dans un milieu ouvertement sexiste et les effets insidieux d’expressions déguisées toujours présentes dans plusieurs milieux de travail aujourd’hui. En se fondant sur son expérience personnelle, Deanne propose ses points de vue pour s’orienter dans des situations professionnelles difficiles et faire preuve de résilience face à l’adversité. Elle partage également quelques faits saillants des 14 années passées à travailler sur la scène internationale dans le cadre de programmes de gestion des incendies et des urgences.
Wildland Fire Canada 2019 souhaite la bienvenue à Mme Deanne Shulman, femme pionnière dans la gestion des incendies de l’U.S. Forest Service et première femme membre de l’équipe d’intervention parachutée aux États-Unis. En 1974, Mme Shulman a été embauchée par l’U.S. Forest Service. Elle a travaillé de façon saisonnière pendant les douze années suivantes à divers postes de suppression d’incendie, y compris les suivants : équipe de pompiers d’élite (hotshot); équipe de camion d’incendie; équipe de descente en rappel d’hélicoptère; patrouille de surveillance des incendies; et, équipe d’intervention parachutée. En 1986, Mme Shulman a obtenu un poste de gestion des incendies, puis a occupé divers rôles dans le milieu forestier et au sein du district au cours des onze années suivantes. Après plusieurs affectations internationales en intervention en cas d’incendie et de désastre, Mme Shulman a accepté un poste au sein du Forest Service Office of International Programs en 1998. Pendant quatorze ans en tout, elle a mis son leadership au service des autres et a fourni de l’assistance technique pour définir, financer, mettre sur pied et mettre en œuvre un portefeuille de programmes de partenariats axés sur le renforcement des capacités à gérer les incendies et les situations d’urgence à l’échelle internationale. Mme Shulman a pris sa retraite à la fin de 2011 et agit désormais comme consultante internationale en élaboration de programmes de gestion des situations d’urgence et des ressources naturelles. Elle détient un baccalauréat en gestion forestière de la Northern Arizona University.